mardi 13 mars 2012

Trois cents seize couples mariés d'un coup (HAITI)

Trois jours après la célébration de la Journée internationale de la femme, le taux de nuptialité a augmenté en Haïti. Trois cents seize couples se sont mariés dimanche à l'auditorium de l'université adventiste de Diquini.

Haïti: « Nous autres, pasteurs ordonnés et assermentés, en vertu des pouvoirs que nous confèrent la parole de Dieu et les lois de la République d'Haïti, nous vous déclarons maris et femmes ». Un applaudissement retentissant et des cris de joie ont fait vibrer l'auditorium de l'université adventiste de Diquini, le dimanche 11 mars 2012, lorsque le pasteur Sylvain Blaise de la fédération centrale des églises adventistes d'Haïti a prononcé solennellement ces paroles.

Par l'acte solennel du mariage, en effet, trois cent seize couples, provenant d'une cinquantaine d'églises, a déclaré le pasteur Blaise, se sont unis pour le meilleur et pour la vie. Dans un auditorium plein à craquer, les voiles blancs dominaient les moindres recoins : sur l'autel où les pasteurs célébraient la cérémonie nuptiale, au balcon surplombant la vaste salle, les époux, assis parmi les témoins (parrains, marraines), prêtaient une oreille attentive à l'homélie.



Sortir de la boue du péché

« Je vivais dans le péché. Notre pasteur du Temple 1 de la rue de la Réunion nous a encouragés à nous marier », jubile madame Château, 23 ans, qui manifeste un réel plaisir à embrasser Julsaint, son époux, devant les appareils de photographie.

« C'était une bonne décision de sortir de la boue du péché », renchérit Julsaint Château. Agé de 22 ans, élève de la classe de rhétorique, lui et sa femme attendent un enfant dans les mois à venir.

Ulysse et Yolande vivent à Canaan I. Depuis qu'ils se sont installés dans le camp des déplacés (qui dessine la nouvelle configuration du plus vaste bidonville du siècle), ils ont trouvé un toit, don de « Un Tetcho para mi », une organisation non gouvernementale. Là-bas, ils fréquentent une école de sabbat à l'état embryonnaire.

Depuis que la parole de Dieu a pénétré le coeur de Yolande, elle n'accorde plus aucun répit à Ulysse. « Je lui disais que nous avons une enfant de deux ans, je suis enceinte, je vis dans le péché. Cela ne peut plus continuer ainsi. Parfois, je pleurais », confie-t-elle. Marchande de charbon et détaillante de provisions alimentaires, aujourd'hui, elle est la pièce maitresse de la maison depuis qu'Ulysse qui faisait le taxi-moto passe toutes ses journées au foyer. « Je vis par la grâce de Dieu et des bons prochains », dit l'homme qui estime qu'avoir un toit à Canaan après le 12 janvier 2010 est déjà un signe de bénédiction.  Continuer >
 
     
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  Vivant à Canaan 5, Louna Philippeau, une enfant de la promesse, devenue madame Elvéus, raconte qu'elle avait chuté. « Je vivais depuis sept ans dans le péché avec Elvéus. Après le 12 janvier, je suis allée m'établir avec mon mari à Canaan 5. Depuis lors, nous fréquentons l'église Gozen de Canaan. Jésus va revenir. Il revient bientôt. Je me suis mariée pour sauver mon âme. Jésus est en route », dit-elle en écartant légèrement sa voile blanche sur son front perlé de sueur.

Depuis douze ans, Wilbert et Tamara nagent dans l'union libre. A partir du moment où ils ont commencé à fréquenter l'église Eden de Bon Repos, l'idée de se marier s'est installée. « Je vivais dans la boue. Je suis mariée maintenant », dit madame Wilbert recevant les salutations de ses amis. « C'est le Saint-Esprit qui m'a inspiré à prendre cette décision », déclare fièrement Wilbert tout en ajustant sa cravate.

Roberson et Elia se sont rencontrés à Cuba où ils ont étudié la médecine. Depuis sept ans, ils vivent en concubinage et ont un fils de quatre ans qu'ils appellent Michael Jackson, en hommage au célèbre chanteur américain décédé le 25 juin 2009 à Los Angeles. « C'est sur la base des Saintes Ecritures que nous nous unissons dans les liens sacrés du mariage. Finie la fornication ! », lance Roberson, au bras de sa femme. Le petit Michael Jackson, beau dans son costard, suit ses parents qui gagnent à petits pas la sortie.

Devant l'auditorium adventiste où vient d'être célébré le mariage collectif des trois cent seize couples, un cortège de véhicules, camions, taps-taps, autobus, pick-up, autobus joliment décorés attendent les nouveaux mariés. Après la cérémonie publique, les pasteurs vont fêter avec les mariés. C'est ainsi que commence une noce!

Conseils salutaires aux mariés

Évoquant la célébration de la Journée internationale de la femme du jeudi 8 mars, il a considéré l'autre moitié de l'homme comme la flamme, l'énergie, le métronome, la mesure de la maison, l'espoir de l'église, de la nation. « Mais femme, soyez soumise à votre mari. Une soumission dans le cadre de la parole de Dieu. Maris aimez votre femme », a-t-il martelé du haut de la chaire.

Le pasteur a donné des conseils aux couples : « Ne laissez rien s'interposer entre vous et votre conjointe; ne caressez pas la notion d'un autre amour ; prenez au sérieux votre mariage, c'est un engagement sacré devant Dieu, l'église et la société », a-t-il souligné. Par ailleurs, il a demandé aux nouveaux mariés qui souhaitent constituer de façon durable un cadre de vie commun de consacrer du temps à l'amour : « Entretenez la vitalité de l'amour, faites-vous plaisir l'un à l'autre ; maintenez la communication. » Il a rappelé que la sexualité dans le mariage joue un rôle important pour cimenter la vie conjugale.

A la fin de la bénédiction nuptiale, photographes, cameramen et parents se sont précipités vers les nouveaux mariés.

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